No 272– série 2024-2025
Évangile du samedi 21 juin – 11ème semaine du temps ordinaire
« Ne vous faites pas de souci pour demain » (Mt 6, 24-34)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Nul ne peut servir deux maîtres :
ou bien il haïra l’un et aimera l’autre,
ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.
Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent.
C’est pourquoi je vous dis :
Ne vous souciez pas,
pour votre vie, de ce que vous mangerez,
ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez.
La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture,
et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel :
ils ne font ni semailles ni moisson,
ils n’amassent pas dans des greniers,
et votre Père céleste les nourrit.
Vous-mêmes, ne valez-vous pas
beaucoup plus qu’eux ?
Qui d’entre vous, en se faisant du souci,
peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ?
Observez comment poussent les lis des champs :
ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire,
n’était pas habillé comme l’un d’entre eux.
Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs,
qui est là aujourd’hui,
et qui demain sera jetée au feu,
ne fera- t-il pas bien davantage pour vous,
hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ;
ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?”
ou bien : “Qu’allons-nous boire ?”
ou encore : “Avec quoi nous habiller ?”
Tout cela, les païens le recherchent.
Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice,
et tout cela vous sera donné par surcroît.
Ne vous faites pas de souci pour demain :
demain aura souci de lui-même ;
à chaque jour suffit sa peine. »
Texte d’Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.
Veuillez noter que nous terminerons nos méditations ce dimanche 22 juin et que nous les reprendrons le lundi 8 septembre. Nous vous remercions de nous avoir lu durant toute cette année et nous espérons vous revoir en septembre. Bonnes vacances et que Dieu vous accompagne ! Alice (celle qui prête sa voix aux méditations), Barbara, Dany, Halyna, Laurence, Marie-Emmanuel, Martial, Michel, Paolo, Stéfan et Vincent
Méditation – Le Plus Divin
Nous arrivons à la fin de cette année scolaire et, pour plusieurs, nous sommes juste avant la pause de l’été. En un signe annonciateur de ce réchauffement estival, l’Évangile nous place devant le « Plus Divin » en nous indiquant le chemin pour y entrer.
La première manifestation de ce « Plus Divin » se lit comme suit : « la vie ne vaut pas plus que…». Ces paroles semblent couper la réalité et le fil de nos jours avec un tranchant puissant. Quand nous nous levons le matin, prenons-nous conscience de la grandeur de la vie qui nous est continuellement donnée ? Ou nous levons-nous, finalement, dans l’indifférence d’un acquis ? Avec la routine du manger, du travailler, du dormir… en venons-nous étrangement à oublier de vivre et à s’émerveiller devant ce miracle permanent ? Avec nos guerres et nos violences déclarées et souvent cachées, savons-nous honorer la vie ou, plutôt, sans cesse attaquons-nous son intégrité ? N’est-il pas devenu trop vrai que nous avons perdu le sens du mystère de la Vie et de sa grandeur ?!
Ne devrions-nous pas plutôt vivre dans l’émerveillement et la gratitude de ce don extraordinaire et, surtout, de ce qu’elle nous révèle de ce Dieu de la Vie ! La Vie est en plus et non en moins. Elle est toujours trop, toujours débordante, toujours fécondante. Au lieu de vivre de la mort, ne nous appelle-t-elle pas à être des vivants, fils et filles du Dieu Vivant !
« Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? », nous dit encore le texte. Non seulement la vie en général a sa source dans le « Plus Divin » mais la vie de chacun.e de nous. Notre vie et qui nous sommes ne devraient-ils pas, eux aussi, être vécus en plus. Comme le psaume nous le suggère : « à peine le fis-tu moindre qu’un dieu; tu le couronnes de gloire et de beauté » (8, 6). Comme il serait formidable et normal de se contempler et de contempler les autres dans le regard de Dieu afin de voir que nous sommes habités du « Plus Divin », appelés à le laisser nous saisir toujours davantage, car nous sommes ses enfants. Notre mystère, surgi de Dieu, a toute la profondeur de l’éternité. Comment ne pouvons-nous pas y donner foi et, surtout, croire en Dieu !
Ne pouvons-nous pas comprendre également, que Dieu « ne fera- t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? » Non seulement Dieu nous a-t-il donné la vie et nous a offert la grandeur d’avoir été créés à son image en vue de sa ressemblance mais, chaque jour, il fait toujours « plus » pour nous. Il marche à nos côtés, nous habite, nous offre sa providence et nous donne toute grâce. Jamais Il ne nous oublie et nous éloigne de la surabondance de sa Présence.
Aujourd’hui, par Jésus, ce Dieu de toute bonté et de miséricorde nous offre la clef pour vivre ce « Plus Divin » et pour l’empêcher de tomber dans l’oubli : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît ». Pour se tenir continuellement dans ce « Surcroît Divin », il suffit de chercher Dieu. Rien de plus simple. Nous sommes appelés à vivre en état de veille, toujours à l’affût de cette rencontre avec Dieu, avec le « Plus » de sa Présence. C’est elle qui nous donne tout, car son grand désir est de nous partager sa Vie.
C’est ainsi que si nous oublions Dieu, nous vivons sur une terre plate hors des profondeurs et des infinis divins. Et cette vie en « plus », en surabondance, nous échappe, car nous en oublions réellement la Source. Je nous souhaite de vivre tous les jours dans le surgissement, l’étonnement et l’émerveillement de cette Vie et de la présence du Dieu Vivant !
Stéfan Thériault – stheriault@lepelerin.org
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