No 252– série 2024-2025
Évangile du dimanche 1er juin – Ascension
« Tandis qu’il les bénissait, il était emporté au ciel » (Lc 24, 46-53)
En ce temps-là,
Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples,
leur dit :
« Il est écrit que le Christ souffrirait,
qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom,
pour le pardon des péchés,
à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
à vous d’en être les témoins.
Et moi, je vais envoyer sur vous
ce que mon Père a promis.
Quant à vous, demeurez dans la ville
jusqu’à ce que vous soyez revêtus
d’une puissance venue d’en haut. »
Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ;
et, levant les mains, il les bénit.
Or, tandis qu’il les bénissait,
il se sépara d’eux
et il était emporté au ciel.
Ils se prosternèrent devant lui,
puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie.
Et ils étaient sans cesse dans le Temple
à bénir Dieu.
Texte d’Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.
Veuillez noter que nous terminerons nos méditations ce dimanche 22 juin et que nous les reprendrons le lundi 8 septembre. Nous vous remercions de nous avoir lu durant toute cette année et nous espérons vous revoir en septembre. Bonnes vacances et que Dieu vous accompagne ! Alice (celle qui prête sa voix aux méditations), Barbara, Dany, Halyna, Laurence, Marie-Emmanuel, Martial, Michel, Paolo, Stéfan et Vincent
Méditation – Ce dehors où nous sommes bénis !
Alors que nous sommes encore dans la difficulté de lire ce que Dieu écrit en notre vie, et de ce qu’Il veut écrire à travers nous, voilà que le Ressuscité nous rejoint et se fait Parole. Une Parole que la mort n’a pas pu faire taire… Une Parole plus forte même que le mal et la mort qui peuvent avoir encore prise sur nous.
Cette Parole nous concerne… c’est à nous qu’elle se rend audible… c’est à nous qu’elle s’adresse.
Son ascension n’est pas une fuite ou une évasion de notre monde… Elle est une prise au sérieux de ce que nous sommes. Il fait de son départ, avec l’absence sensible qui en résulte pour nous, l’espace de l’avènement d’une Puissance venue d’en haut, dont le Père nous revêtira. Cette Puissance ne repose pas sur nos capacités… nous n’en sommes pas les artisans… Dans cette invitation à demeurer dans la ville où nous sommes, le Christ nous révèle cette attente comme nécessaire pour accueillir ce que le Père a promis… attente où le désir se creuse pour nous conduire au jaillissement de sa Vie en nous.
Nous ne sommes pas là pour simplement dire que Lui, Jésus, s’en est sorti. Dans la foi qui nous habite, nous reconnaissons encore son Œuvre en nous… Il nous fait sortir du tombeau que nous avons construit à partir des blessures vécues, Il délie notre liberté par Son Pardon, Il nous rend contagieux de son Amour sans frontière.
Il nous choisit comme chemin de sa Grâce au cœur de ce monde. Emporté au ciel de notre intériorité, son absence est au service de notre présence, sa disparition au service de notre apparition…
Heureuse absence qui appelle notre présence… une présence faite de pauvreté et d’audace, au milieu d’un monde qu’Il nous invite à aimer comme Lui. Il nous inscrit ainsi dans l’intimité de sa propre Pâques.
Vertige de confiance où nous nous découvrons appelés et choisis pour une Œuvre dont nous ne sommes pas les auteurs, mais les graciés.
Et de nous prosterner devant Lui, dans ce dehors où notre « être-don » est appelé à prendre chair, par l’effacement où Il semble nous quitter. Dans ce dehors où nous sommes bénis, témoigner, dans la joie que nous sommes sauvés !
Paolo Maheux – maheux.paolo@gmail.com
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