No 91 – série 2025-2026
Évangile du vendredi 5 décembre 2025 – 1ère Semaine de l’Avent
Croyant en Jésus, deux aveugles sont guéris. (Mt 9, 27-31)
En ce temps-là,
Jésus était en route ;
deux aveugles le suivirent, en criant :
« Prends pitié de nous, fils de David ! »
Quand il fut entré dans la maison,
les aveugles s’approchèrent de lui,
et Jésus leur dit :
« Croyez-vous que je peux faire cela ? »
Ils lui répondirent :
« Oui, Seigneur. »
Alors il leur toucha les yeux, en disant :
« Que tout se passe pour vous selon votre foi ! »
Leurs yeux s’ouvrirent,
et Jésus leur dit avec fermeté :
« Attention ! que personne ne le sache ! »
Mais, une fois sortis,
ils parlèrent de lui dans toute la région.
Texte d’Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.
Méditation – Le premier touché de Dieu, c’est sa Parole
« Deux aveugles le suivirent… » Ils n’ont pas vu le Christ, mais ils le suivirent. Il est probable qu’ils se joignent à Lui, attirés par son enseignement ou par les récits d’autrui. Peut-être qu’ils sont entraînés par l’élan de la foule qui suit le Christ. Ou, aussi, ils suivirent le Christ motivés par leur aspiration intérieure et l’espoir de surmonter leurs handicaps…
Qu’est-ce qui me pousse moi-même à suivre Jésus ? En quoi consiste ma propre cécité ?
« Ils les suivirent, en criant. » Ils ne chuchotent pas, ils ne parlent pas à voix haute. Ils crient pour percer à travers toutes les autres voix qui résonnent autour. Ils veulent être entendus. Que signifie ce cri ? Le cri peut être un ultime moyen à utiliser pour une personne dans une situation de difficulté, de danger, de crise ou d’épuisement. Le cri reste parfois un seul moyen de demander de l’aide.
Quel cri en moi demande-t-il à être entendu, libéré ?
« Prends pitié de nous, fils de David ! » On dirait que ces deux aveugles prononcent une demande assez générale. Tandis qu’en réponse à leur demande le Christ pose la question très concrète : « Croyez-vous que je peux faire cela ? » C’est comme si le cri lui révélait le besoin profond très concret de ces deux personnes : le besoin d’être guéri *.
Avec quelle demande je viens à Jésus aujourd’hui ?
Jésus n’a pas immédiatement répondu à leurs prières. Il ne les a écoutés et soignés que lorsqu’ils sont entrés « dans la maison ». La maison est un symbole du lieu familial, des relations cordiales, de soutiens réciproques… C’est comme s’il souhaitait qu’ils s’approchent de lui autant qu’il est possible, qu’ils soient capables de recevoir son don, sa grâce de guérison.
« Croyez-vous… » Avant d’agir, le Christ établit une relation très personnelle avec ses interlocuteurs. C’est comme si, pour agir, il avait besoin de leur confiance. La foi, c’est la confiance en sa personne et en sa mission. L’expression “fils de David” apparaît souvent dans les Évangiles et signale différents moments où les personnes reconnaissaient en Jésus le Messie promis par Dieu.
Quelle serait ma réponse à la question de Jésus « crois-tu que je peux faire cela »?
Ils lui répondirent : « Oui, Seigneur. » La profession de foi consciente et libre les amène à la relation étroite avec le Christ. Cet acte déjà leur ouvre les yeux intérieurs pour voir l’œuvre de Dieu dans leur vie. Avant de toucher les yeux malades de ces deux aveugles, le Christ touche leurs cœurs par sa parole. Il fait de même dans notre vie. Il suffit de le croire. « Que tout se passe pour vous selon votre foi ! »
« Leurs yeux s’ouvrirent. » On peut lire ce signe de manière très concrète en s’appuyant sur l’exemple de deux aveugles guéris : Dieu répond à nos prières que nous portons dans notre cœur. Si nous ne recevons pas de réponse, peut-être que c’est juste une question de temps. Dieu nous donne le temps pour murir afin que nous recevions une grâce et pour que cette grâce porte ses fruits dans notre vie.
Cependant, ce signe révèle aussi la présence du Messie parmi nous. La prophétie du livre d’Isaïe s’accomplit en Christ : « Les sourds, en ce jour-là, entendront les paroles du livre. Quant aux aveugles, sortant de l’obscurité et des ténèbres, leurs yeux verront » (Is 29,18). Cette Parole est vivante et active pour notre vie : « Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut » (2 Cor 6, 2). Soyons dans la joie, car le temps de grâce et du salut nous est offert.
Quels signes de sa présence et de son action je reconnais dans ma vie d’aujourd’hui ? Quelles inspirations m’ont été données dans cette méditation pour vivre bien ce temps de l’Avent ?
Halyna Kryshtal – hkryshtal@lepelerin.org
*« Il savait lui-même ce qui était dans l’homme » (J 2,25).
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