No 49 – série 2025-2026

Évangile du vendredi 24 octobre 2025 – 29e semaine du temps ordinaire

« Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? » (Lc 12, 54-59)

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive. Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu’il fera une chaleur torride, et cela arrive. Hypocrites ! Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison. Je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »

Texte d’Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.

Méditation – Appelés à être de véritables enfants de Dieu

De nos jours, nous sommes surement plus avancés dans les prévisions météorologiques. À l’aide de nos appareils électroniques, il est facile d’obtenir des informations précises sur le temps, sans même avoir besoin de regarder et d’interpréter « l’aspect de la terre et du ciel ». Il est clair que l’humanité a évolué considérablement par rapport au temps du Christ. L’activité intellectuelle des humains est indéniablement le moteur de toutes ces manifestations du progrès scientifique et technique. C’est toujours étonnant : quel potentiel énorme se trouve dans l’être humain, créé à l’image de Dieu! Ce potentiel est loin d’être totalement dévoilé. Il ouvre toujours la voie vers de nouveaux horizons, vers l’infini…

En méditant sur l’Évangile d’aujourd’hui, une interrogation me traverse l’esprit : malgré nos avancées en science et en technologie, avons-nous également progressé dans notre compréhension du message du Christ ? Est-ce que nous avons pu identifier « ce moment-ci » dont le Christ parle et l’interpréter correctement ? Avons-nous reconnu sa présence divine dans nos vies et nos histoires ? Si la réponse est affirmative, quelle orientation prenons-nous ensuite à tout cela ?

Je pense à cette foule de baptisés de XXI siècles à laquelle j’appartiens moi aussi et à laquelle la parole du Christ est adressée aujourd’hui. Par le baptême, nous sommes régénérés comme filles et fils de Dieu, nous devenons membres du Christ incorporés à l’Église et, comme « une nouvelle créature », nous participons à sa mission (cf. CEC 1213-1214). Immergés dans les sacrements de l’Église, nous sommes appelés à découvrir avant tout la dimension sacramentelle de notre être et de notre vie. En nous laissant transformer par cette Parole, nous devenons à notre tour un signe visible de sa présence dans ce monde. Vivons-nous véritablement en tant qu’enfants de Dieu ?

« Hypocrites ! » – ce mot fort utilisé par le Christ me secoue intérieurement. Il me rappelle que c’est si imperceptiblement facile de glisser dans un plan où la cohérence commence à manquer entre les actions et les intentions véritables. Si facile de se laisser influencer par la psychologie de la foule, se laisser manipuler par une rumeur entendue, une sensation, une idéologie, de commencer à faire tout pour paraître mieux aux yeux des autres… On peut être baptisé et rester juste au niveau des apparences, des manifestations extérieures, des symboles qui sont vides de sens.

Je réalise combien c’est important de se rappeler ce dont nous avons été dotées par le baptême et à quoi nous sommes appelés ! Vivre dans l’authenticité et l’honnêteté des enfants de Dieu – ce qui est contraire de l’hypocrisie – demande de nous une conversion continue afin que nous soyons des témoins authentiques du Christ. Cela demande d’emprunter le chemin de l’humilité car l’humilité se définit comme la vie en vérité, en accomplissement de ce qui est juste. En cela nous aurons surement besoin d’aide de la grâce divine. C’est l’humilité qui touche le cœur de Dieu : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (1 P 5, 5).

En terminant cette méditation, je propose de prier avec le psalmiste : « Apprends-moi à bien saisir, à bien juger : je me fie à tes volontés. Toi, tu es bon, tu fais du bien : apprends-moi tes commandements. Que j’aie pour consolation ton amour selon tes promesses à ton serviteur ! Que vienne à moi ta tendresse, et je vivrai : ta loi fait mon plaisir. Jamais je n’oublierai tes préceptes : par eux tu me fais vivre. Je suis à toi : sauve-moi, car je cherche tes préceptes » (Ps 118). 

Halyna Kryshtal – hkryshtal@lepelerin.org


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