No 26 – série 2025-2026
Évangile du mercredi 1er octobre 2025 – 26e semaine du temps ordinaire
« Je te suivrai partout où tu iras » (Lc 9, 57-62)
En ce temps-là, en cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »
Texte d’Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.
Méditation – C’est aujourd’hui le jour du salut
Si je croyais vraiment que ma vie de tous les jours, celle où je prends le bus de 6h45 avec cette dame toujours à la même place,
si je croyais vraiment que ma vie était la route que Tu empruntes pour me rejoindre,
Seigneur,
je n’imaginerais pas que je dois Te présenter, pour être digne de Toi, une vie nettoyée et lustrée comme une voiture dans la vitrine du concessionnaire,
je ne me dirais pas que seule une vie idéale serait capable de Te recevoir.
Je ne me raconterais pas tout ce cinéma qui se déroule sur l’écran de ma tête vide.
Je n’aurais pas besoin d’une piété sucrée pour confire ma faiblesse et oublier qui je suis.
Quand je me suis bien enivré du vin de mes rêves et de l’alcool de mes idéaux,
je décolle et je plane comme un ballon de baudruche…
alors je m’élance vers le ciel où je crois reconnaître Ton visage qui se dessine dans les nuages…
Et, tellement fier de ma piété, tellement enflé de ma force,
je m’écrie avec assurance : « Je te suivrai partout où tu iras. »
Mais, perdu dans mes mensonges et mes illusions,
Je Te cherche où Tu n’es pas.
Pourtant, Seigneur, sans relâche, Tu viens sur ma route et me dis : « Suis-moi. »
Tandis que je marche dans ma tête, en suivant mon GPS, sans prêter attention aux visages qui m’entourent, Tu me parles.
Tu me redis que ce qu’il me faut pour vivre, je le trouverai, déjà préparé, sur la table de Ta Présence.
Tu m’invites à me dépouiller de ce qui m’encombre.
Tu me conseilles de voyager léger pour marcher plus loin, allégé par Ton apaisante amitié.
Le renard creuse des terriers pour fuir les chasseurs.
L’oiseau tisse son nid en hauteur pour échapper aux rats.
Mais, Toi, Seigneur, Tu chemines sans avoir « d’endroit où reposer la tête. »
Tu ne cherches ni protection, ni défense, seulement un coeur où reposer Ta tête.
Tu désires une confiance où se penchera Ton amour.
Lorsque Tu m’appelles à vivre, je m’accroche encore à ce qui est mort en moi.
Lorsque Tu m’appelles à me réjouir dans l’élan d’une vie neuve, je me dessèche dans mes routines et je tourne là où j’ai toujours tourné.
Mais, malgré mon entêtement et mon aveuglement,
Tu poses sans cesse sur moi Ton regard.
Et me parles d’un Royaume où la fraternité et l’amour sont possibles.
Alors, oui, quand Tu me proposes ce Royaume du Père qui aime et pardonne,
je comprends que plus tard… c’est trop tard !
Je comprends que la vie en plénitude n’attend pas.
Je n’ai plus envie de projeter mon inquiétude sur les événements à venir.
Je n’ai plus envie de barbouiller ce qui m’entoure avec mon angoisse.
Je veux entrer dans cette confiance qui, sans comprendre, s’expose à Ton amour.
Tout ne tournera peut-être pas bien pour moi.
Tout ne sera pas nécessairement confortable pour moi.
Mais, je vivrai tout cela avec Toi qui es venu me chercher.
Tout ne sera pas sourire.
Mais, avec Toi, tout pourra être joie ou pressentiment de Ta joie.
Alors, dans la lueur blafarde du bus de 6h45,
mon sourire adressé à la dame assise sur le même siège qu’hier,
sera une manière neuve de suivre la pente de Ton amour.
Ce bus de 6h45 deviendra, pour quelques instants éternels, le lieu de Ton Royaume.
Permets-moi Seigneur d’habiter ma vie pour que je sois là quand tu te rends présent !
Vincent REIFFSTECK – vincent.reiffsteck@wanadoo.fr
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