No 95 – série 2025-2026

Évangile du mardi 9 décembre 2025 – 2ème Semaine de l’Avent

« Dieu ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu » (Mt 18, 12-14)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quel est votre avis ?
Si un homme possède cent brebis
et que l’une d’entre elles s’égare,
ne va-t-il pas laisser les 99 autres
dans la montagne
pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
Et, s’il arrive à la retrouver,
amen, je vous le dis :
il se réjouit pour elle
plus que pour les 99
qui ne se sont pas égarées.
Ainsi, votre Père qui est aux cieux
ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »

Texte d’Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.

Veuillez noter que l’équipe des méditations prendra une pause pour le temps des fêtes. La dernière méditation de 2025 sera pour le dimanche 21 décembre et nous serons de retour le lundi 5 janvier 2025. Nous vous remercions de nous avoir lu et avons hâte de vous retrouver en janvier ! Joyeux Noël et que Dieu vous accompagne ! Alice (celle qui prête sa voix aux méditations), Ange Lydie, Barbara, Colette, Halyna, Lucille, Marie-Emmanuel, Martial, Paolo, et Vincent.

Méditation – Chercher la brebis égarée

Il y a plusieurs personnages en action dans cette histoire que Jésus nous propose dans cette mise en scène d’une situation si habituelle à son époque. Tout d’abord l’homme, dans lequel nous pouvons reconnaître le pasteur, qui a les 100 brebis, et qui les veut toutes ensemble réunies dans la bergerie. Peut-être que son engagement nous dépasse un peu, mais est assez séduisant par sa générosité. La logique de cet homme est peut-être différente de la nôtre, la rentabilité ou l’efficacité ne semble pas la valeur première que Jésus met en évidence dans cette parabole, 1% de perte ne serait pas si grave si l’on regarde ce troupeau avec un peu de distance rationnelle. Il y a aussi les 99 brebis qui ne se sont pas égarées, j’aurais envie d’ajouter les dociles, celles qui suivent le chemin juste, celui que le troupeau prend régulièrement, et enfin il y a celle qui s’égare, l’indisciplinée, celle qui n’écoute ni le chien berger qui rassemble le troupeau, ni les autres brebis. Quel est le personnage auquel j’ai envie de m’identifier ? au pasteur persévérant ? à l’une de ces 99 brebis qui ont été sages, et sont restées dans le troupeau bien compact ? Sans faire d’histoire, et sans s’éloigner, peut-être même sont-elles prêtes à critiquer l’imprudente qui s’est aventurée hors du sentier tracé ? N’est-ce pas un peu ce personnage du frère ainé dans l’histoire du Fils prodigue, qui est resté fidèle lui aussi, mais qui n’arrive pas à se réjouir de son frère perdu et qui est retrouvé ? Ou bien nous reconnaissons-nous dans cette brebis souffrante, blessée dans un ravin, qui bêle sans avoir de réponse pendant un long moment, mais qui ne sent plus sa douleur et redouble la force de son appel lorsqu’elle aperçoit le berger qui la cherche avec sa lanterne dans la nuit profonde. Nous sommes, ou avons été, probablement tous, un jour ou l’autre, comme cette brebis perdue, que ce soit dans le désespoir d’une maladie, d’une séparation, d’un deuil qui nous laisse dans la solitude, dans l’isolement d’un amour perdu… Contemplons ce pasteur qui vient nous chercher, là où nous sommes, sans rien prétendre, sans reproches, mais qui est si heureux de nous retrouver, et nous prendra sur ses épaules pour nous ramener à la bergerie, à une place toute spéciale qu’il va sûrement nous préparer pour continuer à veiller sur nous.

Jésus demande à ses disciples « Quel est votre avis ? »

Il laisse chacun face à lui-même, n’impose aucun comportement. Mais peut-être pouvons-nous apprendre à chercher nous aussi, durant cette période de l’Avent, s’il y a une petite brebis qui nous appelle, sans nous contenter des 99 desquelles nous nous occupons quotidiennement avec fidélité. Cette petite brebis est peut-être un collègue qui se sent incompris ou épuisé, Yvonne, cette personne âgée qui s’enfonce dans la solitude de la démence, ce jeune couple de réfugiés qui ne se sent pas désiré chez nous…

« Ainsi, votre Père qui est aux Cieux ne veut qu’aucun de ces petits soit perdu » nous dit Jésus pour conclure son histoire. Que cette parabole puisse transformer notre « troupeau » en une société toujours plus fraternelle, que la fête de Noël nous trouve plus sensibles à la douleur de la brebis égarée, et ouverts à la joie sincère de l’avoir retrouvée !


Colette Le Tolguénec – colette.letolguenec@gmail.com



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