No 52 – série 2025-2026

Évangile du lundi 27 octobre 2025 – 30e semaine du temps ordinaire

« Cette fille d’Abraham, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? » (Lc 13, 10-17)

En ce temps-là, Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat. Voici qu’il y avait là une femme, possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit : « Femme, te voici délivrée de ton infirmité. » Et il lui imposa les mains. À l’instant même elle redevint droite et rendait gloire à Dieu.
Alors le chef de la synagogue, indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat, prit la parole et dit à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » Le Seigneur lui répliqua : « Hypocrites ! Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? Alors cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? »
À ces paroles de Jésus, tous ses adversaires furent remplis de honte, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait.

Texte d’Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.

Méditation – La restauration par le toucher Divin

Luc l’évangéliste-médecin raconte cet épisode de Jésus guérissant une femme courbée. Il situe l’un des combats humains (la souffrance et le regard des autres) au cœur de toute la dynamique spirituelle. L’Écriture dit qu’un esprit la rendait si courbée, au point qu’elle était incapable de se redresser depuis 18 ans. On savait même depuis quand elle a été ‘’possédée’’ par cet esprit mais on ignore son âge et son nom ce qui nous la rend étrangement contemporaine. Aujourd’hui, on aurait pu donner pour nom à cet esprit ”la camptocormie”, une forme de cyphose chez les adultes qui est aussi appelée syndrome de la colonne vertébrale courbée. Ce mal peut être le symptôme de plusieurs maladies. Tiens!!!

Cette femme donc se trouve dans la synagogue comme tout le monde. Elle fait partie des hommes, des femmes et des enfants dont on se détourne par gêne, par peur, par pudeur et sa ténacité à avoir une vie normale force d’admiration. La honte qui habite les regards des autres qu’elle croise l’habite aussi, la gêne et les regards de pitié et la fuite l’habite mais elle est là.

Jésus la sort de l’anonymat, l’interpelle. Il lui redonne sa dignité sociale. C’est lui qui, interrompant ce qu’il faisait, lui accorde toute son attention au point de lui imposer les mains. Il lui donne la santé. Il la restaure physiquement. Jésus dit : « te voici délivré de ton infirmité » autrement dit te voici libre face à cette infirmité. Prends ton envol. Prenons le temps de recevoir cette parole de Jésus pour nous aujourd’hui. 

Il y a un chemin qui se fait en elle et qui est la marque de l’agir du Seigneur. Restaurer, libérer pour faire entrer dans l’espace de la grâce, le lieu d’une rencontre intime. Le signe extérieur de la guérison concrétise le vécu interne.

Le récit aurait pu s’arrêter là. Mais le chef de Synagogue, par sa remarque, oblige Jésus à clarifier le véritable respect du sabbat qui contente Dieu et les hommes: ”la joie de Dieu et c’est l’homme debout, d’une part, et La joie de l’homme et c’est un Dieu sauveur d’autre part.” (st Irénée de Lyon). L’hypocrisie du chef de la synagogue ne nous est pas étrangère. Voyons un peu: qui est Dieu pour moi et quelle est ma relation avec lui? Nous verrons nos hypocrisies. Personne n’est parfait. Il ne s’agit pas de culpabiliser.

Je me suis surprise à penser aux différentes courbures vertébrales qui nous empêchent de lever les yeux; ces esprits qui nous recroquevillent sur nous même, réduisent notre espace et notre vision. Laissons-nous toucher par Jésus, Ils nous interpelle dans l’anonymat. Lui seul peut nous redire que nous sommes toujours ”aussi fille et fils d’Abraham” Héritiers, héritière de l’alliance, quand l’hypocrisie aveugle. Que l’Esprit Saint nous octroie le collyre qui, tout en distillant nos regards, distille nos cœurs.

Prions 

Jésus dont l’attention est captée par le courage des petits et des simples. viens briser mes chaines et redresse-moi. Que je vois les splendeurs de ta gloire et que je vive en enfant de lumière. Que l’ennemi ne puisse dire : J’ai triomphé de lui ou d’elle. Amen

Ange Lydie Doué – angelydiedoue2013@gmail.com


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