La sainteté, chemin de pauvreté féconde – EDP

Ce mois de novembre nous rappelle la fête de tous les saints et saintes qui ont fait route à la suite de Jésus le Christ. Quel regard je pose sur cette fête qui est aussi la nôtre, ne l’oublions jamais ! Le début de la lettre aux Éphésiens nous rappelle que l’appel à la sainteté est lancé à chacune et chacun de nous. Sans doute avez-vous déjà entendu cet adage : « je suis loin d’être un saint… » Et pourtant le Christ nous interpelle : « Deviens toi-même en Dieu… ». La sainteté un rêve ou un appel ? Un but à atteindre ou un chemin fait de petits pas ?

J’aimerais partager avec vous quelques éléments de la sainteté tel que présenté par Michel Rondet… un texte qu’on m’a partagé dernièrement. Un texte décapant, déstabilisant mais rempli d’espérance et de vibration qui suscite la conversion de mon regard.

Il (Michel Rondet) rappelle d’abord qu’il y a bien des manières de suivre le Christ. Il y a une diversité de chemins qui invitent à une disponibilité de plus en plus grande, qui fait passer de la sainteté désirée et rêvée à la pauvreté offerte. C’est dans l’acceptation de mes limites, de ma vulnérabilité, de ma blessure et même de mon péché que la sainteté s’épanouit. Cette constatation de notre condition humaine nous rappelle que « nous ne pourrons plus nous trouver nous-mêmes qu’en Celui qui accomplira en nous la vie à laquelle Il nous a appelés. » Il y a cet appel à sortir d’un rêve de sainteté. Et même : « Souvent Dieu permet que le péché nous ouvre les yeux… La miséricorde de Dieu nous attend là. » Bien plus que de rêver d’une sainteté faite de toute puissance, nous sommes invités à « devenir ce pauvre qui n’a plus à offrir à Dieu que ses mains vides. Alors tout devient possible. »

N’est-ce pas le chemin que nous propose aussi Simone Pacot? Elle nous invite à faire de notre condition humaine (blessée, vulnérable et limitée) le lieu de rencontre avec ce Dieu de la Vie qui nous invite à cheminer avec Lui, pas à pas, sur le sentier de la résurrection. Sur ce chemin nous ne sommes pas seuls et son Esprit ne cesse de façonner cette sainteté de notre être, cette identité profonde de filles et fils bien-aimés du Père, cette couleur propre qui est la nôtre. « Deviens toi-même en Dieu… ».

Cette fête de la Toussaint c’est ta fête, ma fête, notre fête car c’est la reconnaissance de la puissance de l’Esprit du Christ qui réalise en nous bien plus que nous n’osons rêver ou demander.

Michel Rondet nous rappelle que « Vivre de sa (celle du Christ) vie, partager ses souffrances et ses faiblesses, c’est aussi se laisser conduire de la sainteté désirée à la pauvreté offerte. »

Bonne fête

Richard Cadieux – Membre de l’équipe Unité de la mission Évangélisation des profondeurs