No 102 – série 2025-2026

Évangile du mardi 16 décembre 2025 – 3ème Semaine de l’Avent

« Jean est venu : les publicains et les prostituées ont cru à sa parole » (Mt 21, 28-32)

En ce temps-là,
Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens :
« Quel est votre avis ?
Un homme avait deux fils.
Il vint trouver le premier et lui dit :
“Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.”
Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.”
Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla.
Puis le père alla trouver le second
et lui parla de la même manière.
Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !”
et il n’y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
Ils lui répondent :
« Le premier. »
Jésus leur dit :
« Amen, je vous le déclare :
les publicains et les prostituées
vous précèdent dans le royaume de Dieu.
Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice,
et vous n’avez pas cru à sa parole ;
mais les publicains et les prostituées y ont cru.
Tandis que vous, après avoir vu cela,
vous ne vous êtes même pas repentis plus tard
pour croire à sa parole. »

Texte d’Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.

Veuillez noter que l’équipe des méditations prendra une pause pour le temps des fêtes. La dernière méditation de 2025 sera pour le dimanche 21 décembre et nous serons de retour le lundi 5 janvier 2025. Nous vous remercions de nous avoir lu et avons hâte de vous retrouver en janvier ! Joyeux Noël et que Dieu vous accompagne ! Alice (celle qui prête sa voix aux méditations), Ange Lydie, Barbara, Colette, Halyna, Lucille, Marie-Emmanuel, Martial, Paolo, et Vincent.

Méditation – L’appel du Père pour la construction de son Royaume

Cet évènement se passe au moment où Jésus enseignait dans le Temple. Il y avait un grand nombre de personnes composant le petit peuple d’Israël, ainsi que des scribes, des pharisiens, les chefs des prêtres et beaucoup d’Anciens faisant partie de la Haute société. Bien entendu, les Autorités du Temple avaient entendu parler par les gens du peuple, des prodiges réalisés par Jésus et certains d’entre eux avaient entendu ses enseignements et avaient été aussi témoins de guérisons miraculeuses.

Ces derniers étaient bien conscients que la popularité de Jésus grandissait de jour en jour et que ses enseignements questionnaient leurs décisions et leurs conduites pas toujours ajustées. Effectivement, plusieurs d’entre eux s’enrichissaient sur le dos des gens pauvres.

L’espoir de ces petites gens reposait sur le Royaume dont leur parlait Jésus. Dans les grandes célébrations religieuses, on se regroupait autour de Lui pour entendre les Paroles annonçant une vie nouvelle promise lors de la venue du Messie. C’est dans un esprit de justice pour ces petites gens et de son désir d’initier la conversion chez les Autorités religieuses que Jésus va raconter la parabole des deux fils.

Le récit débute par un père, propriétaire d’une vigne qui invite ses deux fils à aller travailler à sa vigne. Ce qui n’est pas dit dans le texte, c’est que lorsqu’un père faisait une telle demande à ses fils, c’est qu’il les jugeait suffisamment prêts à participer à son œuvre. Il leur confiait ce qui était très important pour lui, les invitant à œuvrer là où il avait œuvré lui-même auparavant.

À la suite du refus du premier des deux fils d’aller travailler à sa vigne, le père accueille ce refus, assurément avec peine, tout en respectant sa décision. Sans doute qu’il jugeait celui-ci assez honnête, authentique, en vérité et libre face à sa demande. Alors que son autre fils lui fit la promesse d’y aller, mais son intention était tout autre.

Antérieurement, on se rappelle ce que cette parabole provoqua chez les notables religieux juifs, lorsque Jésus leur a dit qu’ils avaient eux aussi reçu l’invitation d’aller travailler à la vigne par Jean Le Baptiste lorsque celui-ci les avait invités à se convertir et d’aller travailler à la construction du Royaume de Dieu.

Aujourd’hui, comme chrétien(e), nous sommes invités à poser notre regard sur le fils qui a refusé l’invitation du père et à essayer de comprendre les raisons qui auraient pu pousser ce dernier à changer sa décision. Si le second peut être vu comme un menteur et faible devant son père, le premier s’est possiblement révisé par amour et affection pour son père et de son désir de lui faire plaisir. Il avait compris ce que son amour pour lui impliquait dans sa relation paternelle. Un amour que l’on reçoit du père et qui demande à se redonner aussitôt pour l’œuvre paternelle.

En Israël, comme dans notre monde d’aujourd’hui, la même situation se reproduit chaque fois qu’un être humain est invité par le Père à venir travailler à la construction de son Royaume. Après avoir entendu l’appel, certains, comme le premier fils, refusent de poser toutes actions en réponse à cet appel. Cependant, plus tard dans leur vie, à la suite d’une prise de conscience et un repentir sincère, ils reviennent sur leur décision et se mettent à l’œuvre avec l’Esprit.

Aujourd’hui, plus de 2000 ans après cet enseignement de Jésus, où en sommes-nous avec l’appel du Père d’aller travailler à sa vigne ? Est-ce que notre amour pour Lui est suffisamment présent pour actualiser notre engagement ?

Martial Brassard – brassardmartial@gmail.com



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