No 74 – série 2025-2026
Évangile du mardi 18 novembre 2025 – 33e semaine du temps ordinaire
« Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 1-10)
En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
Texte d’Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.
Méditation – La joie de la conversion du cœur
Dans cet extrait de l’Évangile nous sommes dans la ville de Jéricho. À cette époque, Jéricho était la deuxième ville en importance après Jérusalem. Or, dans cette ville, il y avait des postes de collecte d’impôts pour l’empire Romain. Le personnage de Zachée était le chef des publicains collecteurs des impôts de la région.
La façon de faire du responsable de la cueillette des sommes dues à Rome se faisait comme suit : le collecteur établissait lui-même la somme que chaque citoyen devait verser en fonction de ses revenus. Ainsi, il était reconnu que ceux-ci avaient l’habitude de surévaluer les revenus et d’exiger plus que ce que la loi exigeait. Les surplus encaissés s’ajoutaient au salaire que Rome accordait aux collecteurs.
Comme Zachée était chef de nombreux collecteurs, il en profitait pour exiger de ses subalternes qu’ils participent à son enrichissement plutôt malhonnête. Cela lui permettait de prêter de l’argent aux pauvres à des taux qui lui convenaient. Voilà la situation de Zachée au moment où Jésus passe dans la ville de Jéricho. Ici, on ne parle pas d’un simple commis, mais bien d’un homme très fortuné, et détesté de la plupart de ses concitoyens, des religieux et notables du Temple.
Dans ce contexte, les biens accumulés par Zachée lui étaient plus que suffisants. Toutefois, il lui manquait quelque chose de très important; la reconnaissance de ses proches et de sa communauté. Il est probable qu’il portait en lui ce désir non répondu qu’il ne pouvait réaliser sans prendre le risque de perdre ses acquis.
Mais voilà que ce Nazaréen, nommé Jésus, dont tout le monde parle de ses nombreuses guérisons et enseignements à propos du pardon et de la miséricorde, vient près de chez lui. Selon les dires de certains, il accueillait les publicains comme lui et il pouvait leur remettre leurs péchés et promettre le Royaume s’ils se repentaient et renonçaient à leurs mauvaises habitudes. C’est assurément ce désir, plus qu’une simple curiosité qui poussa un homme dans la situation de Zachée à grimper sur un sycomore pour voir Jésus.
Là, il reçoit une parole de Jésus que l’on peut voir comme un ordre. « Zachée descend, Il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Le seul fait qu’un homme avec la renommée de Maître en Israël le reconnaisse, lui adresse la Parole et lui demande l’hospitalité éveille en lui son désir. Il n’en fallait pas plus pour purifier son cœur et le libérer de l’enfermement qu’il vivait.
Si Zachée a ressenti une grande joie, comme le texte nous le dit, c’est que son cœur a été guéri. Enfin, il pouvait prendre tous les risques, car son avenir en Dieu était assuré. On venait lui confirmer qu’il était lui aussi un fils d’Abraham. Et pour un Israélite, tout le reste importe peu. On connaît la suite du comportement de Zachée dans son désir de réparer les torts qu’il avait causés à ses concitoyens dans l’exercice de ses fonctions.
Et nous, sachant que le Christ demeure en nous et qu’Il y a établi sa demeure par la présence de son Esprit, quelle va être notre réponse ? Notre cœur a-t-il déjà goûté la joie de sa présence ? Et si oui, notre désir a-t-il été enfin répondu ? Avons-nous besoin, nous aussi, de devoir monter sur un sycomore pour apercevoir Jésus et entendre sa voix nous dire qu’Il vient habiter chez nous ?
Cet extrait de l’Évangile suscite en nous bien des réflexions. Dans le silence de notre cœur, laissons-nous guider par l’Esprit pour entendre Jésus nous dire : « Ouvre-moi ton cœur, Il faut que j’aille demeurer chez toi. ».
Martial Brassard – martial_brassard@hotmail.com
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